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I. En Italie (1905-1917)

Le premier film de fiction, «La prise de Rome» de Fileoto Alberini, apparaît en 1905. Mais c'est seulement au cours de la décennie suivante que l'Italie développera un cinéma vivant et diversifié qui sera exporté un peu partout en Europe mais aussi aux Etats-Unis et jusqu'au Moyen-Orient.

Un genre florissant, c'est avant tout le film historique à costumes et tout particulièrement le film à sujet antique. Citons : trois adaptations des «Derniers jours de Pompéi» (en 1908 puis deux en 1913), «La chute de Troie» (1911), «Quo Vadis?» (1913), «Cabiria» et «Jules César» (1914), etc... Egalement des adaptations de grandes œuvres : «L'Enfer» (1911), d'après le première partie de La Divine Comédie de Dante, «La Jérusalem libérée» (1911 puis 1918, les deux versions dues à Enrico Guazzoni). Il y a aussi des drames mondains «Mais mon amour ne meurt pas» (Mario Caserini, 1913), «Sang bleu» (Nino Oxilia, 1914) ou «Le feu» (Giovanni Pastrone, 1915). Quelques comédies: «Adieu, jeunesse!» (Nino Oxilia, 1913), «Histoire d'un Pierrot» (Baldassare Negroni, 1914). Et aussi un courant réaliste qui donnera naissance à deux films restés fameux: «Perdus dans les ténèbres» (Sperduti nel buio, de Nino Martoglio, 1914) et «Assunta Spina» (Gustavo Serena, 1915).
Emilio Ghione, acteur et metteur en scène, se consacre aux sérials pour lesquels il crée un personnage d'homme du peuple redresseur de torts nommé Za-la-mort. Le plus intéressant est «Les souris grises» de 1918, un film de cinq heures en 8 épisodes. Titres des épisodes: L'enveloppe noire, La torture, Le repaire, Le filet de corde, La course au million, Aristocratie dépravée, 6 000 volts, Le carnaval. Coups de théâtre et lutte des classes, ce sérial bourrré de fantaisie et d'invraisemblances est bien savoureux et pas loin du niveau des sérials français de Feuillade.

Des films invisibles
Une chose me frappe: deux exceptés, tous ces films sont invisibles. Les exceptions étant Les souris grises, restauré par la cinémathèque de Bologne et Cabiria, dont il va être question. On ne les montre guère dans les cinémathèques, il n'en existe à ma connaissance aucun DVD. Certes, beaucoup ont été détruits. Mais le soupçon perdure: qu'en est-il de la qualité de ces films?
Et justement, j'ai réussi à voir (dans une cinémathèque) le plus célèbre d'entre eux, «Cabiria» de Giovanni Pastrone, monument de trois heures au budget colossal qui se passe à Carthage pendant la guerre avec Rome et qui fut admiré en son temps par Griffith. Je n'ai guère été impressionnée. A part deux ou trois séquences plutôt réussies,Cabiria m'a fait l'effet d'un gigantesque navet, lourdement joué par des acteurs qui renforcent tous les préjugés que l'on peut avoir sur le cinéma muet. Je sais bien que ce film date d'une période encore relativement primitive du cinéma (1914) mais c'est tout de même le temps des sérials de Feuillade et des premiers grands films de Griffith qui sont à des années-lumières de cette éléphantesque «Cabiria».

Premières stars
Ce cinéma italien des années 10, peut-être médiocre sur le plan artistique, offre cependant bien des surprises. D'abord, c'est là, en Italie, que l'on trouve les premières grandes stars, toutes des femmes. Et d'abord Lyda Borelli dont la carrière fut brève (cinq ans et douze films) mais intense. Lancée par le mélodrame «Mais mon amour ne meurt pas» elle eut son rôle le plus passionnant dans «Rhapsodie satanique» de Nino Oxilia en 1913 où elle incarne un Faust féminin. Pour la petite histoire, ajoutons que si elle se retira en 1918, ce ne fut pas parce qu'elle ne plaisait plus ni parce qu'elle était atteinte de quelque maladie mortelle, non pas du tout. Elle épousa un comte, tout simplement. Il faut encore citer Francesca Bertini (Histoire d'un Pierrot, 1913, Assunta Spina, 1915, La dame aux camélias, 1915) et Pina Menichelli (Le feu, 1915). Et aussi une étrangère: Diana Karenne (Passion tzigane, 1916), probablement d'origine ukrainienne et «la più intelligente di tutti».


Des femmes cinéastes
Diana Karenne ne se contenta pas d'être actrice. Elle fut aussi réalisatrice: on lui doit une demi-douzaine de films dont «Lea» (1916) ou «Le roman de Maud» (1917) centrés sur des personnages de femmes qui rejettent les conventions. Il semble que presque tous ses films soient perdus, hélas!
Ah, tiens, intéressant: une femme metteur en scène. Il n'y en avait pas beaucoup à l'époque. Nouveau paradoxe: si, dans le cinéma italien, il y avait pas mal de femmes metteurs en scène. Elvira Notari, Giulia Cassini-Rizzotto, Bianca Camagni, Elettra Raggio, Gemma Bellincioni (qui fit des films pour exalter la beauté de sa fille) ou Daisy Sylwan, pseudonyme d'une grande dame de Florence qui, dans son film «Bolscevismo!» voulut montrer les horreurs de la révolution en Russie. Et même une Française, Fabienne Fabrèges, qui prit le nom Diana D'Amore pour réaliser en Italie le film «Sur les ruines d'un rêve» qui eut des démêlés avec la censure. Tout cela semble perdu corps et biens.


Faillite et dictature
Au début des années 20, le cinéma italien disparaît ou à peu près. L'UCI (Unione Cinematografica Italiana) fondée en 1919 en réunissant beaucoup de petites maisons de production, fait faillite en 1923. En octobre 1922, Mussolini et ses fascistes s'étaient emparés du pouvoir. Un gouvernement autoritaire est rarement favorable à l'exercice des arts et de la culture. En plus, Mussolini n'aimait pas le cinéma et il détestait les stars.
Le cinéma italien va entamer une longue traversée du désert. Mais le jour où il renaîtra de ses cendres, il en étonnera plus d'un!

 

II. Au Danemark (1906-1925)

L'aventure du cinéma danois à ses débuts n'est pas banale. Un petit pays qui, dès la préhistoire du cinéma, devient l'une des deux ou trois nations-phares de ce nouvel art en train de naître en inventant une mythologie et un imaginaire qu'Hollywood n'aura plus qu'à développer.
La fondation de la Nordisk Film Compani par Ole Olsen en 1906 va permettre au cinéma danois de s'imposer sur le plan européen. Entre 1906 et 1910, 560 films sont produits. Viggo Larsen, directeur technique à la Nordisk, filme des mélodrames (La belle-mère de l'anarchiste, 1906), de faux documentaires (La chasse au lion, 1908), des comédies fantaisistes (La sorcière et le cycliste, 1909). Il ne manque pas d'idées, il divise par exemple l'écran en trois parties pour montrer des actions simultanées.

Invention de la vamp
Ole Olsen est persuadé que le public va au cinéma pour voir «de l'érotisme dans la haute société». Et la Nordisk fait très fort en ce domaine. En 1910, «L'abîme» (Afgrunden) d'Urban Gad montre une jeune femme qui s'ennuie près de son fiancé fils de pasteur. Elle le quitte pour suivre un artiste de cirque. Dans une scène audacieuse elle danse en robe moulante (avec des franges qui laissent apercevoir ses jambes) autour d'un homme qu'elle a ligoté; elle se frotte contre lui et la scène dure plusieurs minutes. Le rôle est tenu par Asta Nielsen, magnifique brune sophistiquée très maquillée et d'une extrême minceur, qui fut la première star du cinéma mondial. Car c'est le cinéma danois qui a inventé la star et, plus encore, la vamp – le mot aussi bien que la personne (le mot serait une abréviation de «vampire»). Et le baiser sur la bouche en gros plan? Encore une invention danoise! Mais Asta Nielsen n'a joué que quelques films au Danemark, elle fera l'essentiel de sa carrière en Allemagne.
Il est vrai que «L'abîme» ne se passe pas dans «la haute société» chère à Ole Olsen. Mais que dites-vous de «L'amante du maharajah» de Robert Dinesen, un film de 1916?


Diversité de la production
En fait, le cinéma danois à cette époque est bien plus riche que ne pourrait le faire supposer la formule d'Ole Olsen. Un des grands succès de la Nordisk sera «Les quatre diables» de Robert Dinesen (1911), une histoire de cirque dont Murnau fera un remake à Hollywood à la fin des années 20. Et aussi les aventures variées du Docteur Gar El-Hama, d'Eduard Schneidler-Sörensen qui annonce Fantômas et Mabuse.
Tourner «Hamlet» à Elseneur, c'était trop tentant. Ce fut fait dès 1910 par August Blom.
Le même August Blom qui donne en 1913 un film qui eut beaucoup de succès, y compris à l'étranger: «Atlantis» ou l'histoire d'un homme embarqué sur un paquebot en route pour New York qui sombre corps et biens au milieu de l'Atlantique. Mais c'est l'histoire du Titanic! Oui et non. Le Titanic avait fait naufrage l'année précédente mais le roman de Gerhardt Hauptmann qui a inspiré le film avait été écrit avant la catastrophe. Le bateau dans le film s'appelle platement le «Roland». Avouez que «Titanic», ça a quand même une autre allure! Ou quand la réalité fait mieux que la fiction. Le film est intéressant pour de petits détails succulents ou inattendus de vie quotidienne. Un exemple: on y voit une femme (américaine et sculpteur) inviter un homme au restaurant et payer pour les deux; l'homme proteste bien un peu mais finit par accepter. Il faut dire qu'ils ont des revenus à peu près équivalents et qu'ils sont aisés.

Il y eut aussi un courant fantastique, avec Forest Holger-Madsen: Rêve d'opium (1914), Les spirites (1915) et l'un des premiers films de science-fiction, «Le vaisseau du ciel» (1917) où les Martiens se révèlent en fin de compte très semblables aux Terriens. Sans oublier les films plus policiers que fantastiques de Benjamin Christensen: L'X mystérieux (1914), La nuit de la vengeance (1918).

Mais dès 1916 ce cinéma est en déclin. Asta Nielsen et Urban Gad (ils étaient mari et femme) sont partis en Allemagne. La concurrence du cinéma suédois et celle du cinéma allemand se font sentir de plus en plus durement.


Doublepatte et Patachon
Peut-être est-ce pour cette raison qu'on se tourne vers la comédie? A partir de 1921 voici Fy et Bi (connus en France comme Doublepatte et Patachon), un duo comique composé d'un grand maigre (Carl Scheuström) et d'un petit gros (Harald Madsen). Ça ne vous rappelle rien? Laurel et Hardy, évidemment! Mais Doublepatte et son copain étaient là avant, ce sont eux qui ont inspiré le tandem américain, non l'inverse. Parmi leurs très nombreux films, souvent dirigés par Lau Lauritsen, on peut citer «Les joyeux musiciens», «Elle, lui et Hamlet» (1922) et aussi une parodie de Don Quichotte en 1925. Le parlant ne les a pas arrêtés. Ils ont continué à jouer jusqu'en 1940 (Scheuström est mort en 42).


Un chef-d'oeuvre
Les films de ce cinéma danois primitif sont souvent divertissants, curieux, inventifs, mais ce sont des bandes sans autre ambition que d'avoir du succès ou de divertir. Pas de chefs-d'oeuvre dans le lot, pas d'auteur véritablement original.
Curieusement, c'est lorsque le cinéma danois aura perdu son importance que va se révéler un grand metteur en scène. En 1919, Carl Theodor Dreyer tourne son premier film «Le président», suivi en 1921 des «Pages tirées du livre de Satan», film qui s'inspire d' «Intolérance». Il devra ensuite s'exiler, tourner en Suède (La quatrième alliance de dame Marguerite), en Allemagne (Michaël, Aimez-vous les uns les autres), en France (La passion de Jeanne d'Arc), en Norvège (La fiancée de Glomdal)... Mais en 1925 il a donné au Danemark son seul chef-d'oeuvre de l'époque muette: «Le maître du logis» où une femme tyrannisée par son mari trouve un moyen pour s'éloigner et le confier à sa vieille nourrice qui va «l'éduquer» en le traitant durement. A la fin, le mari fait amende honorable. Or, ce n'est ni moraliste ni lourd. C'est un film merveilleux, fait de mille petits détails, d'observations fines et justes, de psychologie et d'humour. Le titre danois dit: «Tu honoreras ta femme» (Du skal aere din hustru).



III. En Grande-Bretagne (1898-1929)

Le cinéma est introduit en Grande-Bretagne dès 1894 grâce au kinétoscope d'Edison – une boîte dotée d'un oculaire permettant de voir défiler à l'intérieur des images photographiques. Un seul spectateur à la fois pouvait regarder dans la boîte et les «films» duraient une vingtaine de secondes. Peu pratique et peu rentable, ce procédé disparut rapidement, concurrencé par le cinématographe de Lumière et ses projections sur écran. Mais les Anglais s'intéressèrent très tôt aux techniques du cinéma et surent les appliquer à de petits films amusants et originaux.

Des débuts prometteurs
C'est ainsi que George Albert Smith, au départ astronome, se fit bâtir près de Brighton un laboratoire où il faisait ses expériences avec les «photographies animées». Et par exemple en 1898 «Photographing a ghost» où, par le miracle de la double exposition et de la surimpression, il parvient à faire agir sous nos yeux un fantôme. Ou encore, en 1900, avec «Grandma's reading glass» où un petit garçon chipe la loupe de sa grand-mère pour regarder au travers les objets autour de lui ou les yeux de son chat – première tentative de gros plan. En 1901, dans «The big swallow», James Williamson montre un homme qui s'approche d'un photographe, ouvre la bouche en continuant d'avancer jusqu'à ce que ladite bouche emplisse tout l'écran. Il avale le photographe et son appareil puis recule en mâchant.
Le goût de la technique et de l'expérimentation ira si loin qu'en 1911 George Albert Smith réussira à tourner, avec l'aide de Charles Urban, un film entièrement en couleur («The Durbar at Delhi») selon un procédé baptisé kinemacolor.


Des années décevantes
Pourtant, très vite, la production et la réalisation de films piétinèrent en Grande-Bretagne. Après des débuts si précoces et si brillants on aurait pu attendre mieux que le simple enregistrement de pièces de théâtre, fussent-elles de Shakespeare, pour illustrer le cinéma britannique.
Entre 1905 et 1911, le cinéma anglais est une sorte de désert. 1905: c'est l'année d'un film qui connut un grand succès, «Rescued by Rover» où Cecil Hepworth utilise sa famille et son chien pour conter l'histoire d'un enfant enlevé par des bandits et retrouvé par son chien (le brave Rover du titre). 1911: «L'éternel silence» de Hubert G. Ponting, photographe officiel de l'expédition Scott en Antarctique. Prises dans des conditions climatiques difficiles, les images n'en sont pas moins exceptionnelles et magnifiques. En 1924, Ponting élargira son film aux dimensions d'un long métrage sous le titre «Le grand silence blanc».


Hitchcok enfin!
Les années suivantes, si riches pour le cinéma dans le monde entier, se résument en Angleterre à un excellent «Hamlet» (1913) avec le grand acteur Johnston Forbes Robinson, qui est un témoignage sur la façon dont on interprétait le théâtre shakespearien au début du XXème siècle, à une intéressante adaptation de Conan Doyle («Etude en rouge», 1914), à un bon film de cape et d'épée («Le prisonnier de Zenda», 1915).
Il faut attendre la fin des années 20 pour voir enfin surgir un auteur, une forte personnalité qui, après quelques films très moyens, va donner deux drames policiers passionnants et originaux. Cet homme, promis à une grande carrière, se nomme Alfred Hitchcock. Il tourne en 1926 «The lodger» où un jeune homme est soupçonné par son entourage d'être un tueur de femmes et en 1929 «Blackmail» (Chantage), commencé en muet, terminé en parlant. Dans ce dernier film, une jeune fille fascinée par un peintre accepte de poser pour lui. Quand il essaie de la violer, elle cherche une arme, trouve un couteau et le poignarde. Le lendemain au petit-déjeuner, tout le monde, dans la pension où elle réside, parle de l'événement du jour: le meurtre d'un artiste, tué à coups de couteau. Elle n'entend que ce mot-là, comme s'il était cent fois répété (couteau...couteau...couteau...c'est un étranger qui a fait ça, nous Anglais nous ne tuons pas avec des couteaux, c'est barbare un couteau, etc...) et elle est obnubilée par la vue sur la table d'un couteau à beurre. Tout de suite, Hitchcock a su utiliser toutes les ressources du son.


Quelques réussites
Toujours en 1929, un autre bon film est dû au réalisateur allemand Ewald André Dupont. Dans «Piccadilly» il dépeint les milieux du spectacle à travers une chanteuse «has been» et une jeune danseuse chinoise dans une histoire qui finit par un meurtre et un procès. La jeune Chinoise est jouée par l'actrice sino-américaine Anna May Wong, beauté mystérieuse et gracieuse, à la fois voluptueuse et réservée. Fatiguée des rôles stéréotypés qu'on lui faisait jouer à Hollywood, elle est venue en Angleterre à la fin des années 20. On la verra aux côtés de Marlene Dietrich dans «Shangai Express» quelques années plus tard.
Encore en 1929, un documentaire de John Grierson, «Drifters», sur la pêche aux harengs en mer du Nord, annonce la future école documentaire anglaise.

 

IV. En Espagne (1897-1930)

Le premier en date des cinéastes espagnols se manifeste très tôt. Il s'agit de Fructuoso Gelabert, qui tourne dès 1897 un petit film de fiction d'une minute, «Rina en un café» et construit la première caméra d'Espagne sur le modèle de celle des frères Lumière. Par la suite il tourne surtout des documentaires sur Barcelone.
Mais le plus brillant de ces cinéastes espagnols des débuts du cinéma, c'est Segundo de Chomon (1871-1929), le Méliès espagnol. Il fait des films d'animation («L'hôtel électrique», 1905), qu'il colorie à la main et il est passé maître dans l'art des trucages et des effets spéciaux. La France le réclame très vite et c'est là qu'il fera la plupart de ses films (très nombreux parce que très courts). Plus tard il travaillera sur les films des autres à titre de technicien grâce à son ingéniosité pour inventer des trucages («Cabiria» en Italie ou le «Napoléon» de Gance en France, entre autres).

Le premier centre du cinéma espagnol est à Barcelone. C'est là qu'est créée en 1910 la première revue de cinéma,«Arte y Cinematografia». Là aussi qu'est tourné en 1916 un sérial en huit épisodes, «Les mystères de Barcelone», signé par Albert Marro et J.M. Codina.
A partir de 1923, on fait aussi des films au Pays Basque, comme «Un drame à Bilbao» d'Alejandro Olabarria (1923).
Madrid n'est pas en reste. Dans les années 20 on y tourne des films adaptés de romans ou de pièces de théâtre ou encore de zarzuelas, opérettes espagnoles dont «La fête du pigeon» (La verbena de la paloma, 1921) de José Buchs est demeurée la plus connue. Il y a aussi des comédies de mœurs et par exemple «Boy» (1925), de Benito Perojo, qui dépeint la bourgeoisie madrilène.

Mais la meilleure réussite du cinéma espagnol de cette époque est «Le village maudit» (L'aldea maldita, 1930) de Florian Rey. Un homme est mis en prison. Sa femme quitte le village avec la plupart des paysans pour fuir la sécheresse. Trois ans plus tard quand il est libéré, il part à la recherche de sa femme et la retrouve vivant avec un autre homme.

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